Dans un communiqué, la Haut-commissaire onusienne indique qu’au moins 92 civils et quelque 96 membres présumés de gangs auraient été tués lors d’attaques armées coordonnées à la capitale entre le 24 avril et le 16 mai. 113 autres personnes ont été blessées, 12 portées disparues et 49 ont été enlevées et libérées contre rançon, citant les chiffres des officiels onusiens.
Des violences extrêmes ont été signalées, notamment des décapitations, des mutilations et des corps incendiés, ainsi que l’assassinat de mineurs accusés d’être informateurs d’un gang rival. La violence sexuelle, y compris le viol collectif d’enfants âgés d’à peine 10 ans, a également été utilisée par des membres de gangs armés pour terroriser et punir les personnes vivant dans des zones contrôlées par des gangs rivaux. Des sources ont également signalé la présence de mineurs parmi les gangs.
“La violence armée a atteint des niveaux inimaginables et intolérables en Haïti”, a déclaré Mme Bachelet. “Il est crucial que des mesures urgentes soient prises pour rétablir l’état de droit, protéger la population contre la violence armée et demander des comptes aux commanditaires politiques et économiques de ces gangs.”
“La violence des gangs a eu un impact sévère sur les droits humains les plus fondamentaux, a indiqué la Haut-Commissaire des nations unies, soulignant que des dizaines d’écoles, de centres médicaux, d’entreprises et de marchés restent fermés, et de nombreuses personnes ont du mal à trouver des produits de base, notamment de la nourriture, de l’eau et des médicaments.