Actualité à la une du 9 septembre 2024
Faut-il à terme, transformer la mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti en une mission de maintien de paix de l’ONU ? Des partis politiques et organisations de la société civile n’en sont pas convaincus. Ils dénoncent l’absence de volonté de la communauté internationale d’aider le pays à résoudre le problème de l’insécurité.
C’est la position notamment du RDNP, de Kontrapèp la, de Rasin kan pep la et de l’espace de mobilisation nationale.
Le scandale de corruption de la BNC impliquant trois membres du conseil présidentiel offre une opportunité pour apporter les corrections nécessaires dans la gouvernance du pays, selon Jean William Jeanty, responsable de Kontrapepla.
Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire doivent être écartés définitivement indique l’ancien sénateur des Nippes qui propose que le Conseil présidentiel passe à cinq membres.
Pour restaurer la confiance au CP, le RDNP recommande entre autres, la démission des trois conseillers indexés dans le scandale de la BNC, un remaniement ministériel inclusif, la recomposition du Conseil présidentiel, la signature d’un nouvel accord politique et le rétablissement de la sécurité.
L’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti exprime ses préoccupations par rapport au contexte sécuritaire dans lequel s’effectuera, dans environ 3 semaines, la rentrée scolaire. L’OCNH dit avoir recensé dans la région métropolitaine de Port-au-Prince 22 écoles et 11 facultés abandonnées à cause de la violence des gangs armés. Parmi ces établissements scolaires et universitaires 10 sont occupés par des déplacés internes.
Dans une correspondance adressée le 6 septembre 2024, au premier ministre Garry Conille, le protecteur du citoyen, Renan Hédouville sonne l’alerte également sur la situation de milliers d’étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti qui ne peuvent pas continuer à suivre les cours en raison de l’insécurité à la capitale. 7 à 8 entités de l’UEH ont été vandalisées et pillées par les gangs armés et sont aujourd’hui abandonnées, fait remarquer le protecteur.
L’entrepreneur Wilfrid Despeigne a été tué par balle le week-end écoulé, à Jérémie. Le présumé assassin Jacques Sainte-Rose alias Manel est entre les mains de la police.