L’ancienne ambassadrice américaine à Port-au-Prince, Pamela Ann White, réclame un plan quinquennal avec des militaires étrangers sur le terrain pour aider à sortir Haïti de l’impasse actuelle affirmant que la diplomatie ne pourra pas donner de résultats.
« Tous les acteurs internationaux disent qu’il faut renforcer la sécurité et ils ont raison. Mais ce qu’il faut vraiment, c’est à la fois un plan quinquennal pour augmenter la capacité de la police haïtienne et des militaires sur le terrain dès maintenant. Qu’il s’agisse de mercenaires de compagnie de sécurité privée, de soldats de l’ONU ou d’anciens policiers de New York, les tueries doivent cesser », déclame la diplomate dans lettre à l’éditeur publiée dans Pressherald.
L’ancienne ambassadrice souligne qu’il n’y a plus de gouvernement fonctionnel, ni de parlement, ni de système judiciaire fonctionnel actuellement en Haïti, alors que la PNH est incapable de mettre fin à la terreur des gangs qui règne dans la capitale, car elle a moins d’armes, moins de membres et beaucoup moins d’argent que les gangs.
Pour Pamela White, le secteur privé haïtien, au lieu de jouer à des jeux avec des gangs, devrait finalement intervenir pour payer des troupes afin de sauver le pays qui l’a rendu incroyablement riche.
La diplomate affirme par ailleurs qu’une solution dirigée par les Haïtiens ne se produira pas avec l’administration actuelle, appelant à mettre fin à ce qu’elle appelle le dialogue silencieux.