Les Etats-Unis ont annoncé la presentation avec le Mexique d’un projet de résolution au Conseil de Sécurité des Nations Unies avec des mesures claires pour lutter contre la criminalité en Haiti. Il s’agira “de demander des comptes à ceux qui fournissent ou acquièrent les armes illégales, a indiqué le Mexique, lors de la reunion sur la détérioration de la crise haitienne convoquée par la Chine, le 26 septembre 2022.
Justement, la Chine a appelé au démantèlement des gangs et souligné la nécessité que le Conseil passe de la parole aux actes sur le dossier haïtien. Le BINUH devrait donner les noms des gangs criminels au Conseil, a estimé le représentant qui a demandé l’élimination de tout transfert d’armes aux gangs, sans qu’une telle décision n’affecte la coopération avec les autorités haïtiennes. Le Conseil devrait par ailleurs aider le pays dans la gestion des douanes et des ports.
Pour la Russie, Haiti est au bord de la catastrophe, avec une violence persistante des gangs, dénonçant le rôle joueé par les oligarques dans les récentes violences. Le représentant a invité la communauté Internationale à corriger ses erreurs sur le dossier haïtien, appellant à cesser toute ingérence. Il faut concentrer notre attention sur le trafic d’armes qui alimente la violence, a-t-il ajouté.
Les propos du chancelier haitien contrastent avec le tableau alarmant, affligeant de la situation peint par les differents intervenants. « Le Gouvernement a rétabli la sécurité dans le pays », a indiqué Jean Victor Généus, affirmant que le calme était revenu, à l’exception de quelques cas isolés. La situation est globalement sous contrôle…. Le ministre s’est dit quand même inquiet des effets dévastateurs des gangs, alimentés par certains secteurs économiques et quelques acteurs politiques, sur l’économie et le quotidien de la population.
La France a considéré indispensable d’entamer des discussions approfondies sur les dispositions de la résolution 2645 relatives à l’interdiction du transfert d’armes de petit calibre, d’armes légères et de munitions à des acteurs non étatiques, dans le cadre de paramètres stricts, notamment s’agissant des sanctions.
La République dominicaine estime que que les efforts de stabilisation en Haïti doivent être axés sur la pacification immédiate et le dialogue politique comme seuls moyens adéquats pour faire face à la violence et au chaos.
La Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), Helen La Lime, a déclaré qu’Haiti se trouve depuis quelques semaines à « l’effrayante intersection de trois crises ». –sécuritaire, économique et politique– Une triple crise qui a abouti à une catastrophe humanitaire. Elle a plaidé pour une solution politique menée par les Haïtiens eux-mêmes afin de remédier à la crise, tout en enjoignant ce Conseil à prendre « des mesures urgentes » pour appuyer ces efforts.
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