Port-au-Prince vit dans la peur

Toutes les activités sont paralysées  à Port-au-Prince, ce lundi 19 Novembre 2018 au lendemain de la mobilisation de l’opposition  pour  exiger le départ du président Jovenel Moise.   Une fausse note du Ministère de l’Education nationale annonçait la fermeture des établissements scolaires jusqu’à nouvel ordre pour des raisons de sécurité. En dépit d’un démenti formel des autorités, les parents ont gardé leurs enfants à la maison. La capitale a vécu au ralenti et ce sont tous les secteurs qui sont touchés : Les écoles, les transports en commun, le commerce, l’administration publique n’ont pas fonctionné. 

Le secteur dit democratique et populaire et le parti « Pitit Dessalines » rejettent par ailleurs l’appel au dialogue lancé dimanche par le chef de l’état  dans un message préenregistré, à l’occasion de la commémoration des 215 ans de la bataille de Vertières.  Le chef de l’Executif avait renoncé à se rendre à Vertières pour ne pas répondre à la provocation, a indiqué le premier ministre Jean Henry Céant, soulignant que l’heure est à la compréhension et à la fraternité, Pour sa part, le président du Senat, Joseph Lambert a salué la décision du président Jovenel Moise. Le parlementaire s’insurge contre tous ceux qui réclament la démission du chef de l’état, estimant qu’un changement de président ne fera pas avancer les choses dans la bonne direction. Le Sénateur du Sud-est prône le dialogue pour trouver une issue à la crise.

S’agissant des bandits armés qui sèment la terreur dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, le président du Sénat a révélé que le puissant chef de gang « Arnel » avait réussi à quitter le village de Dieu à bord du véhicule d’un parlementaire lors de la récente opération de la police.

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