MMAS : Le Bénin pose ses conditions pour envoyer ses militaires en Haiti

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Le Bénin, qui s’est engagé à fournir 1 500 à 2 000 soldats à la force multinationale de soutien à la sécurité en Haïti,  pose ses conditions pour déployer ses troupes. La Mission doit avoir un commandement militaire.

« Notre position et notre engagement restent les mêmes : aider Haïti. « Mais depuis le début, nous avons dit clairement que ce dont Haïti a besoin, ce n’est pas d’une mission de police. Nous pensons que nous avons besoin d’une mission militaire en Haïti pour lutter contre les gangs, rétablir la sécurité dans le pays et restaurer la stabilité, ce qui est une condition préalable à toute élection. », a déclaré le ministre béninois des Affaires étrangères, Shegun Adjadi Bakari, dans une interview au Miami Herald

« …Vous ne pouvez pas demander à l’armée d’être dirigée par des policiers. Cela ne s’est jamais produit nulle part dans le monde. Il faut que l’armée commande aux militaires. C’est là où nous en sommes aujourd’hui, nous avons dit que nous ne pouvons pas envoyer nos militaires en Haïti sous la conduite de policiers venus du Kenya », a poursuivi le ministre Bakari.

Le chef de la diplomatie béninoise a déclaré qu’il est clair qu’il est impossible pour la police de résoudre le problème sécuritaire actuel en Haïti. « Ils ne savent pas comment mener ce genre d’opération. C’est une véritable guerre, nous le savons. », a-t-il indiqué.

Bakari a déclaré qu’il restait optimiste quant à la capacité de son pays à tenir son engagement envers Haïti avec qui  le Bénin partage non seulement la langue française mais aussi d’autres références culturelles.

Une réunion diplomatique avec le secrétaire américain Antony Blinken est prévue plus tard ce mois-ci, a-t-il déclaré, au cours de laquelle le Bénin prévoit de faire à nouveau part de ses préoccupations.

« Je crois qu’à un moment donné, nos partenaires nous entendront et comprendront notre position et ce que nous demandons. Notre position est simple », a déclaré Bakari. Il a assuré que  les militaires béninois sont prêts, ils sont formés et ont toutes les autorisations nécessaires, mais en même temps, les États-Unis, le Canada, la France et d’autres pays doivent s’engager en termes de financement.

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