C’est une marée humaine qui a déferlé ce dimanche 28 février 2021 dans les rues de la capitale haïtienne, à l’appel du secteur protestant, appuyé par diverses organisations de la société civile.
Un défilé pacifique pour réclamer le départ de Jovenel Moise, accusé de vouloir restaurer la dictature dans le pays. Plusieurs manifestants brandissaient le drapeau haïtien bleu et rouge et d’autres la constitution pour signifier que le mandat du président est arrivé à terme le 7 février dernier.
La foule exprimait également son ras le bol contre le fléau du kidnapping. Des dirigeants politiques, artistes, écrivains étaient remarqués sur le parcours.
La chef du Bureau intégré des Nations Unies, (BINUH), Helen Meagher La Lime a été la principale cible des manifestants pour avoir déclaré au début de la semaine devant le conseil de sécurité que la manifestation anti gouvernementale du 14 février dernier n’avait réuni que 3000 personnes.
Sur des pancartes, on pouvait lire des propos hostiles à la représentante du secrétaire général des Nations Unies, alors que des protestataires scandaient « La Lime ne sait pas compter », au son de la musique d’animation et d’ambiance diffusée par deux camions.
Dans le message délivré devant les locaux du BINUH, les organisateurs ont demandé à Helen Lalime, de cesser de supporter Jovenel Moïse.
Soulignons la bonne ambiance entre les forces de l’ordre et les protestataires. A Delmas 40, des manifestantes ont offert des fleurs à des policiers qui assuraient la sécurité de la marche.
Un accident est survenu à la fin de la manifestation. Au Canapé vert, l’un des camions qui assurait l’animation, a chaviré, faisant plusieurs blessés légers