Haïti-Crise: Le Premier ministre Ariel Henry annonce sa démission pour faire place à un conseil présidentiel de 7 membres

Le Premier ministre Ariel Henry a annoncé avoir  présenté sa démission au Conseil des ministres le lundi 11 mars 2024, alors qu’il est bloqué à Porto- Rico en raison de l’escalade de la violence des bandes armées à Port-au-Prince notamment.

Mis sous pression par la communauté internationale, le neurochirurgien a confirmé sa démission au président de la CARICOM, Irfaan Ali, avant de l’annoncer dans un message pré-enregistré publié par la Primature.

‘’Aucun sacrifice n’est trop grand pour notre pays, Haïti’’ a indiqué Ariel Henry, qui dans la foulée, a  annoncé qu’il partira après la mise en place d’un conseil présidentiel de transition.

“Mon gouvernement se retire immédiatement après l’installation du conseil et continuera à gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un nouveau gouvernement”, a avancé Ariel Henry.

L’annonce de la démission  du Premier ministre est intervenue après une réunion de haut niveau sur la situation en Haïti organisée par la CARICOM à la Jamaïque  avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le Premier ministre canadien Justin Trudeau,  des représentants  de la France, des Nations-Unies, du Mexique, du Brésil, du Bénin et du Kenya entre autres. Le  Premier ministre jamaïcain Andrew Holmes et le président de la CARICOM, Irfaan Ali, également président de la République coopérative du Guyana étaient présents.

Lors d’une  conférence de presse à l’issue de la réunion, le président de la CARICOM  a annoncé “un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d’action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables”.

Les acteurs haïtiens se sont entendus sur la mise en place  d’un Conseil présidentiel de 7 membres qui sera constitué d’un représentant du Collectif du 30 janvier, l’Accord Montana, Fanmi Lavalas, la plateforme EDE, RED et Compromis historique, l’accord du 21 décembre, Pitit Desalin et un représentant du secteur privé des affaires. Le secteur religieux et les organisations de la société civile doivent soumettre un représentant chacun au Conseil présidentiel à titre consultatif ou comme observateur.

Les organisations politiques et de la société civile disposent de 24 heures pour soumettre les noms de leur représentant au Conseil présidentiel.

La CARICOM a défini les critères pour être membre du Conseil: Il ne  faut pas être inculpé ou avoir été condamné, ni être sanctionné par les Nations-Unies. Il ne faut pas non plus être candidat aux prochaines élections ni opposé à la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant le déploiement de la Mission multinationale  d’appui à la sécurité en Haïti.

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