L’ancien président de la chambre des députés, Cholzer Chancy, a été mis aux arrêts le lundi 22 janvier 2024, après sa deuxième audition devant le juge instructeur Al Duniel Dimanche dans le cadre du dossier de détournement de matériels du Centre National d’Équipements (CNE). Non-satisfait des réponses de l’ancien parlementaire, le magistrat a ordonné son arrestation et son incarcération à la prison civile de Port-au-Prince.
À Ennery, la ville de résidence de Cholzer Chancy, une manifestation spontanée a eu lieu en fin de journée lundi, afin d’exiger la libération de l’ancien député de la 50e législature.
Cholzer Chancy et d’autres personnalités de l’arène politique se trouvaient dans le collimateur du Juge Al Daniel Dimanche. Ils ont été épinglés par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) dans un rapport d’enquête sur le détournement de matériels du CNE.
Le magistrat instructeur a émis, le 16 janvier dernier, des mandats internationaux à l’encontre d’une trentaine d’anciens hauts dignitaires de l’Etat dont les ex-présidents Michel Martelly, Jocelerme Privert, les anciens premiers ministres Laurent Lamothe, Garry Conille, Jack Guy Lafontant et les ex-ministres Wilson Laleau et Marie Carmelle Jean-Marie, dans le cadre de cette affaire.