« Compte tenu de la formation imminente du gouvernement haïtien de transition, largement ouvert et inclusif, attendue dans les jours à venir, les membres de la communauté d’affaires soussignés se réjouissent d’accueillir les forces kenyanes dans un délai relativement court », lit-on dans la correspondance. Les associations patronales expriment leurs « préoccupations » par rapport au retard accusé dans le déploiement de la mission multinationale nationale d’appui à la sécurité, plus de six mois après l’adoption de la résolution 2699, à moins de trois mois de la fin de son mandat initial de neuf mois, le 2 juillet prochain.
Elles ont également souligné dans la correspondance au président William Ruto le caractère « crucial » du leadership du Kenya dans le cadre de cette mission à un moment où la capitale d’Haïti ainsi que sa zone agricole la plus importante sont assiégées par des gangs bien armés qui empêchent la libre circulation des personnes et des biens dans les dix départements du pays.
Les signataires ont en outre indiqué que les forces de sécurité haïtiennes ne disposent pas de ressources humaines et matérielles adéquates pour entreprendre la tâche ardue de rétablir immédiatement la sécurité afin de permettre au gouvernement de transition de mettre en œuvre sa feuille de route, qui comprend la reprise économique, l’aide à la réinstallation de plus de 300 000 personnes déplacées, ainsi que des réformes institutionnelles et la tenue d’élections générales démocratiques, libres et équitables. ».
La lettre adressée au président Ruto est signée par l’AMCHAM, l’ADIH, l’ATH, la CCIO, la CCIHC, la CFHCI, le RPH et l’institut Macaya.