« Chaque jour qui passe sans cet appui tant espéré, c’est un jour de trop que nous vivons dans l’enfer des gangs», a lancé le chancelier Généus affirmant qu’il n’y a aucune différence entre la barbarie des gangs armés en Haïti et la situation dans des zones de guerre qui émeuvent le monde.
Le Kenya a enregistré des progrès notables dans la phase préparatoire du déploiement de la MMSS qu’il dirigera, a déclaré le représentant du pays est africain. Il a annoncé la tenue d’une conférence de planification avec les pays contributeurs de policiers à la mi-février et d’une autre conférence visant à recueillir les ressources financières, matérielles et moyens logistiques nécessaires pour la MMSS. La haute cour du Kenya doit rendre son verdict ce vendredi 26 janvier concernant la plainte déposée par un opposant au président William Ruto contre le déploiement des policiers kenyans en Haïti.
La cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, qui présentait le dernier rapport du secrétaire général des Nations Unies à la réunion de ce jeudi, a exposé la gravité de la situation en Haïti, où 8,400 personnes ont été tuées, blessées et/ou enlevées en 2023. La représentante du secrétaire général Antonio Guterres a insisté sur l’urgence du déploiement de la Mission et de la nécessité de freiner l’alimentation des gangs en armes et munitions. es propos de Maria Isabel Salvador
La réunion du mercredi 25 janvier 2024 a été l’occasion pour le ministre dominicain des affaires étrangères, Roberto Alvarez de rejeter une fois de plus les accusations selon lesquelles la République dominicaine sert de territoire de transit pour le trafic illicite d’armes et de munition vers Haïti. Il a aussi déploré la lenteur observée dans le processus de déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité et l’application du régime de sanctions instauré par le Conseil de sécurité concernant Haïti.
La représentante du Japon a exprimé ses inquiétudes face à l’augmentation de la violence des gangs, de l’impunité, de nombreuses violations des droits humains et la degradation de la situation humanitaire. Elle a encouragé la formation du personnel de la Mission pour qu’il puisse collaborer avec la Police nationale d’Haïti. Elle a annoncé une contribution de 14 millions de dollars du Japon comprenant, notamment, la fourniture de matériels à la PNH. Ces efforts, selon elle, doivent néanmoins s’inscrire dans la durée, espérant qu’ils permettront déjà de renforcer les capacités politiques d’Haïti et les capacités d’action de la PNH.