Actualité à la une du 5 février 2025
L’administration de Donald Trump demande à l’ONU le gel immédiat du financement américain de la mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti. 13,3 millions de dollars de la contribution de 15 millions des Etats-Unis sont gelés, a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.
C’est un coup dur pour la MMAS dont les Etats-Unis sont le principal contributeur financier. Le nouveau secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait pourtant assuré que l’administration Trump continuera à supporter la mission.
C’est dans ce contexte qu’un nouveau contingent de 70 militaires salvadoriens est arrivé ce mardi à Port-au-Prince en vue de renforcer l’effectif de la MMAS. Ils ont été accueillis notamment par le président du CPT, Lesly Voltaire, le directeur général a.i de la PNH, le commandant de la mission multinationale ainsi que les ambassadeurs de France et du Canada.
Au moins 1.732 personnes ont été tuées et 411 ont été blessées au cours du dernier trimestre 2024, dans le cadre des violences des gangs et des groupes d’autodéfense, ainsi que des opérations de la police, selon un rapport du Bureau intégré des Nations Unies.
La situation des droits humains en Haïti est toujours très alarmante selon le BINUH. Il s’inquiète que les membres de gangs continuent à violer et exploiter sexuellement des femmes et des jeunes filles, mais aussi à recruter de jeunes garçons afin de renforcer leur contrôle sur les populations.
Une trentaine d’immigrants haïtiens ont été déportés en Haïti via l’aéroport international du Cap-Haïtien, le mardi 4 février. Il s’agit d’un vol de déportation régulier prévu bien avant l’arrivée du président Donald Trump et qui n’a rien à voir avec son plan « d’expulsion massive » , a fait savoir le coordonnateur de l’office nationale de la migration, Jean Negot Bonheur.
Le ministre de l’Education nationale, Augustin Antoine, a affirmé le mardi 4 février que des dispositions sont en cours en vue de répondre aux revendications des enseignants. Il appelle les grévistes à retourner dans les salles de classe pour ne pas pénaliser les écoliers.
Le titulaire du MENFP a dénoncé les conséquences de l’insécurité sur le système éducatif, soulignant que l’État a décaissé 70 millions de gourdes pour payer les loyers des espaces accueillant les élèves déplacés de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.