Actualité à la une du 14 Septembre 2023
Les paysans de la plaine du Maribaroux poursuivent la construction du canal sur la rivière massacre qui doit faciliter l’accès à l’eau dans les plantations, en dépit des menaces du président dominicain. Long de 2.5 kilomètres, les travaux progressent et devraient s’achever sous peu.
Opposées à cette construction, les dominicains menacent de fermer complètement la frontière à partir de ce jeudi 14 septembre 2023 si d’ici là le conflit n’est pas résolu, en plus de suspendre la délivrance de visas pour les ressortissants haïtiens.
Une rencontre s’est déroulée hier entre les gouvernements haïtien et dominicain à travers la table hydrique de la commission mixte binationale, afin de trouver une solution « juste et définitive » au problème de l’utilisation équitable des ressources en eau de la Rivière Massacre, a indiqué la chancellerie haïtienne. Les discussions se poursuivent aujourd’hui selon la presse dominicaine.
Le sénateur de Barahona Jose Del Castillo Savinon demande au Président Abinader de traiter le thème haïtien avec prudence. Il se demande si la République dominicaine peut se passer des plus de 900 millions de dollars américains du commerce avec Haiti.
Si le gouvernement dominicain venait à mettre à exécution sa menace relative à la fermeture de la frontière, les pertes économiques seraient partagées. Cependant, elles seront plus lourdes pour Haïti, analyse l’économiste Riphard Sérent qui prône le dialogue pour résoudre le différend lié à la construction du canal haïtien sur la rivière massacre.
Les pères jésuites de Dajabón ont demandé hier, à l’État dominicain de partager les ressources en eau binationales avec Haïti. Les Haïtiens ont le droit de construire un canal pour utiliser l’eau de l’affluent qui traverse le territoire binational, a indiqué le prêtre Roberto Guzmán dont les propos ont été relayés par DiarioLibre.
Les Etats-Unis ont pris des mesures urgentes pour mettre en place la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti. C’est en tout cas ce qu’a déclaré, hier, le secrétaire d’Etat adjoint Todd Robinson, cité par le Miami Herald.
« Nous avançons aussi vite que possible”, a ajouté Robinson qui espère le vote prochain par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution rédigée en ce sens par les Etats-Unis de concert avec l’Equateur.
