Dans un message sur son compte Facebook, l’ancien Premier ministre Evans Paul a rendu hommage au président Jovenel Moïse, cet énième martyr de la lutte politique en Haïti et déploré la défaillance de l’autorité de l’État, à l’occasion du 3e anniversaire de l’assassinat du président chez lui, à Pèlerin 5.
« Il est désolant de constater qu’une attaque d’une telle violence ait ciblé et entraîné la mort tragique du président de la République, touchant également son épouse Martine Moïse, Première Dame, grièvement blessée. Cet événement révèle l’incapacité de l’État à assurer la sécurité de son chef principal », a déploré Evans Paul.
Trois ans après ce crime odieux, la justice haïtienne n’a toujours pas engagé de procès pour cette atrocité, s’insurge l’ancien Premier ministre. Il a noté que plus de cinquante personnes ont été arrêtées, certaines peut-être à tort selon lui, et plusieurs se sont échappées lors de l’évasion spectaculaire des deux plus grandes prisons du pays, orchestrée par des gangs armés le 2 mars 2024. »
Aux États-Unis, onze personnes ont été condamnées à perpétuité par un tribunal américain. Le crime, planifié aux États-Unis, a impliqué l’utilisation du nom de la DEA, organisme américain de lutte contre le trafic de drogues, pour accéder à la résidence du président. Et Parmi les inculpés se trouvent des hommes d’affaires américains, d’ex-militaires colombiens et des Haïtiens, dont de nombreux policiers chargés de la sécurité du président, a souligné Evans Paul.
Pour l’ancien chef de gouvernement, la commémoration du 3e anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse est aussi l’occasion de se plaindre de la situation de terreur que vit la population haïtienne, assiégée par des gangs armés qui tuent, violent, volent et blessent en toute impunité. Une situation horrible qui perdure depuis trois décennies, malgré les interventions successives de forces internationales de maintien de l’ordre, se désole Evans Paul.