Un an depuis l’assassinat du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, plusieurs organisations continuent de réclamer justice. C’est le cas de la Fondasyon Je Klere (FJKL) qui dénonce le laxisme de la justice haïtienne dans l’avancement de ce dossier.
Si elle rappelle que les poursuites policières immédiatement engagées ont conduit à l’arrestation de plusieurs suspects, au transfert du dossier par la DCPJ au Parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince ainsi que la désignation du juge Renord Régis pour l’instruction, la FJKL décèle une volonté de l’exécutif de freiner la progression de l’enquête judiciaire.
L’organisme souligne que l’Exécutif a refusé l’expertise internationale afin de faciliter l’enquête. Alors que ce même pouvoir PHTK sollicite aujourd’hui les Nations-Unies pour l’aboutissement de l’enquete relative à l’assassinat du président Jovenel Moise.
La FJKL déplore aussi que les demandes de comparutions du magistrat instructeur dans le cadre de ce dossier n’ont pas été respectées. ‘’L’ex-première dame Martine MOISE, l’ex-président du Sénat de la République Carl Murat CANTAVE, l’ex-Premier Ministre Joseph JOUTHE, l’ex-conseiller spécial du président de la République Guichard DORE, Me. Reynold GEORGES et Me. Guerdy BLAISE n’ont pu répondre aux questions du Magistrat instructeur en raison de la négligence du Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince qui, pourtant, se montre tellement zélé aujourd’hui dans le dossier de Jovenel MOISE’’ écrit la Fondation.
La FJKL dénonce également le fait que le magistrat Instructeur Renord Régis ait été dépourvu de moyens de fonctionnement avec notamment le désarmement de ses agents de sécurité rapprochés et la reprise de son véhicule de fonction. Elle regrette qu’il ait été obligé de fuir le pays avec les membres de sa famille sans savoir quand il pourra y retourner.
La FJKL suggère au pouvoir en place de mettre tout en œuvre pour la reprise de l’enquête