Plus de 2500 personnes tuées ou blessées en Haiti   au cours du premier trimestre de 2004 selon le BINUH

Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti dit avoir enregistré 2.505 personnes tuées ou blessées au cours du premier trimestre de l’année 2024, faisant état d’une augmentation de plus de 53 % des victimes liées aux violences des gangs par rapport à la période octobre-décembre 2023.

Les trois premiers mois de 2024 constituent la période la plus violente depuis au moins le début de l’année 2022, selon le BINUH qui a par ailleurs recensé au moins 438 cas d’enlèvements contre rançon, dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Le plus grand nombre des victimes a continué d’être documenté dans la capitale où des affrontements extrêmement violents entre gangs se sont multipliés en janvier et février, motivés principalement par l’expansion territoriale.

Cependant, à partir du 29 février, avec l’intention autoproclamée d’expulser le gouvernement en place, la plupart des gangs ont changé de tactique et coordonné des attaques d’envergure contre des institutions publiques et les infrastructures stratégiques. Plus de 4.600 détenus se sont évadés des deux principales prisons de la capitale, au moins 22 commissariats et sous-commissariats et bâtiments de police ont été saccagés ou incendiés, et 19 officiers de police ont été tués ou blessés.

Le rapport souligne que l’impact de la violence des gangs sur les droits des enfants demeure extrêmement alarmant. Au moins 82 enfants, dont certains n’avaient que six ans, ont été tués ou blessés au cours du premier trimestre 2024. Poussés principalement par le manque d’opportunités socio-économiques, de nombreux enfants ont aussi été recrutés dans les rangs de gangs pour participer aux activités criminelles.

Les menaces envers les défenseurs des droits de la personne, les journalistes et les membres du secteur judicaire ont considérablement augmenté, ce qui a conduit beaucoup d’entre eux à laisser leurs habitations, à limiter leurs déplacements et à réduire leurs activités professionnelles, indique le rapport.

Face à cette situation d’insécurité et de violence, le BINUH recommande à la communauté internationale de maintenir Haïti sur son agenda et d’accélérer le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité conformément aux normes et standards en matière des droits de la personne.

 

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