Les yeux sont rivés sur le Conseil présidentiel de transition où Edgard Leblanc Fils devrait passer le maillet à un autre Conseiller-Président dans le cadre de la présidence tournante du Conseil.
Selon la résolution instaurant la présidence tournante adoptée en mai dernier, c’est le CP Smith Augustin qui devrait prendre la tête du Conseil présidentiel à partir de ce lundi 7 octobre. Mais, le représentant de RED-EDE-Compromis Historique est épinglé dans le rapport d’enquête de l’ULCC sur le scandale de la BNC. L’ULCC a en effet recommandé des poursuites judiciaires contre Smith Augustin et les deux autres CP Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire accusés de corruption passive.
Face à cette situation, les membres du CPT se sont réunis le vendredi 4 octobre 2024 où ils ont adopté une résolution modifiant celle du 7 mai 2024 relative à la prise de grandes décisions, dans laquelle le représentant de Fanmi Lavalas, Leslie Voltaire, a été désigné pour succéder à Edgard Leblanc Fils à la tête du CPT. Cependant la résolution n’a pas été signée par Edgard Leblanc et Smith Augustin. Ce dernier s’est ravisé hier après-midi et a paraphé le document.
Pour sa part, dans un message préenregistré diffusé la nuit dernière, le Président du CPT a expliqué qu’il n’a pas signé le document dans le souci de protéger l’image du Conseil présidentiel. Le CPT, a-t-il dit, n’a pas pris la bonne route, en adoptant la résolution du 4 octobre après la publication du rapport de l’ULCC. Cette démarche risque de plonger le pays dans l’instabilité et prolonger la transition.
Il est à noter que dans une note rendue publique le 4 octobre par le Secrétariat Général de la Présidence, « le Conseil présidentiel de transition a dit prendre acte du rapport d’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) sur les allégations visant trois de ses membres.
Dans le cadre de ce rapport d’enquête, le Conseil présidentiel de transition est en concertation et prendra incessamment toutes les dispositions pour garantir la stabilité de l’État, les intérêts de la Nation et le bon fonctionnement de l’institution ».