Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a affirmé le 8 juin 2021 que l’administration Biden « s’oppose » au référendum constitutionnel du président Jovenel Moïse. Il estime cependant qu’il y a une possibilité et une opportunité, si les étapes appropriées sont mises en place pour avoir une élection. Le chef de la diplomatie américaine a tenu ses propos le 8 juin 2021 lors d’une audition sur le budget 2022 du département d’Etat, en réponse au congressman du Michigan Andy Levine.
« Notre politique — laquelle doit se refléter dans ce que l’on dit ou fait — est de s’opposer au référendum pour les raisons que vous dites », a répondu le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, interrogé par le congressman du Michigan Andy Levine sur ce que fait l’administration Biden pour que ce « référendum illégal n’ait pas lieu ».
« Notre position, en effet, est qu’il ne doit pas avoir lieu. C’est la position de notre gouvernement. Nous la faisons savoir », a insisté M. Blinken qui a également répondu aux considérations de Andy Levine. Ce dernier estime que les Etats-Unis, au lieu de pousser pour que des élections soient organisées à tout prix, même si ces joutes avec le régime de facto du président Jovenel Moïse ne seront pas libres ou équitables, devraient de préférence, s’attaquer à la corruption, la violence et l’impunité et aux éléments qui alimentent cette crise.
« Nous supportons d’autres activités préélectorales. Nous pensons encore qu’il y a une possibilité et une opportunité, si les étapes appropriées sont mises en place pour avoir une élection », a indiqué le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.
Les déclarations de l’officiel américain interviennent quelques jours après la décision du conseil électoral provisoire de reporter sine die le référendum constitutionnel qui était prévu le 27 juin.
Le Caucus haïtien au congrès américain se réjouit de la position du gouvernement américain.
