Le président français Emmanuel Macron insulte les dirigeants haïtiens

Pour Emmanuel Macron, les 9 membres du conseil présidentiel de transition sont des cons. Il a tenu ces propos insultants le mercredi 20 novembre 2024 en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro au Brésil, en réaction à la révocation du premier ministre Garry Conille.

Le président français répondait à un ressortissant haitien qui évoquait sa responsabilité et celle de son pays dans la crise haïtienne. 

Macron a argué que “ce sont les Haïtiens qui ont tué Haïti, en laissant le narcotrafic”…, ajoutant que le Premier ministre Garry Conille était super, mais “ils l’ont viré!”, a-t-il regretté.

Cette sortie musclée d’Emmanuel Macron a suscité de vives réactions en Haïti, en proie à une crise sécuritaire aigüe notamment à travers la capitale, Port-au-Prince. 

Le ministre haïtien des Affaires Etrangères, Jean Victor Harvel Jean-Baptiste  a convoqué ce jeudi l’ambassadeur de France Antoine Michon, déplorant des “propos jugés inacceptables” du président Macron.

Emmanuel Macron qui a débarqué au Chili  aujourd’hui, a abordé à nouveau le cas d’Haïti, indiquant que “la France continuera d’apporter son soutien au peuple haïtien et de soutenir toutes les initiatives visant à rétablir la sécurité et recréer un chemin vers une situation politique stable. Les Haïtiens le méritent”, rapporte TVA. 

Devant la tribune de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 26 septembre 2024, l’ex-président du Conseil présidentiel de transition, Edgar Leblanc Fils, a réclamé des « réparations justes et appropriées » à Haïti, en évoquant la dette de l’indépendance imposée au pays par la France.

La violence des gangs a décuplé depuis une semaine Port-au-Prince et ses environs. Au moins 150 personnes ont été tuées, 92 blessées et environ 20 000 ont été contraintes de fuir en Haïti la semaine dernière, selon le Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, Volker Turk.

«Les quelque 4 millions d’habitants de Port-au-Prince sont pratiquement retenus en otage, car les gangs contrôlent désormais toutes les routes principales qui mènent à la capitale », s’est alarmé le haut fonctionnaire onusien.

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