Le bilan du massacre perpétré du 6 au 11 décembre par le chef de gang Micanor Altès à Wharf Jérémie est passé à 207 morts, dont 134 hommes et 73 femmes, selon un nouveau rapport publié ce lundi par le BINUH et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Le rapport révèle que d’autres personnes ont été tuées alors qu’elles tentaient de fuir la zone ou parce qu’elles étaient soupçonnées d’avoir divulgué des informations sur ces crimes aux médias locaux.
Les victimes résidaient dans cinq zones distinctes du quartier de Wharf Jérémie. Elles ont été traquées à leur domicile et dans un lieu de culte avant d’être emmenées dans le fief du gang, où elles ont été détenues dans un “centre de formation”, puis conduites sur un site d’exécution, selon le rapport du BINUH et du Haut-Commissariat des Nations Unies
Le rapport a également fait état de plus de 5350 personnes ont été abattues par des bandits armés depuis le début de cette année. 2155 autres ont été blessées à cause des violences perpétrées par des gangs, des groupes d’autodéfense et des individus non organisés.
Depuis 2022, ces violences ont fait plus de 17 000 morts et blessés, selon le BINUH, notant que le gang de Wharf Jérémie, actif depuis 2022, cherche à contrôler les routes menant au principal port de la capitale et son terminal de conteneurs.
La cheffe du BINUH, María Isabel Salvador, invite le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires afin que ce crime de trop ne reste pas impuni.