L’Association Nationale des Médias Haïtiens est consternée par les derniers événements meurtriers perpétrés dans divers endroits de la capitale notamment à Delmas 32 où le journaliste Diego Charles et la militante Antoinette Duclaire ont été tués.
‘’Ces assassinats nous remettent dans la réalité de l’intolérance caractérisée du régime politique haïtien qui, sur longue durée, a toujours cherché à faire taire les voix discordantes’’ écrit l’ANMH dans un communiqué.
L’association regrette que les acquis démocratiques soient menacés et que les autorités ne peuvent se démarquer ‘’de la nature innée de cette mentalité du pouvoir assassin, autoritaire et despotique’’, ajoutant que ‘’l’élimination d’opposants est l’expression d’une vieille tradition qui ne s’est jamais démentie’’.
L’Association Nationale des Médias Haïtiens se dit ‘’sérieusement préoccupée par l’impuissance de l’État neutralisé par des choix erratiques, des alliances qui rendent les autorités prisonnières d’encombrants alliés contre lesquels les institutions républicaines sont incapables d’exprimer la moindre velléité de réaction’’.
Elle assimile ces actes (tuerie, personnes fuyant la guerre des gangs) à la faillite de l’État dans ses prérogatives de garantir la libre circulation des personnes.
L’ANMH regrette aussi qu’il n’y ait ‘’aucun espoir que Diego Charles et Antoinette Duclaire ainsi que toutes les autres victimes et leur famille obtiennent une quelconque justice et une juste réparation’’ car ‘’le pouvoir judiciaire est domestiqué et instrumentalisé pour régler des comptes et traquer des opposants’’.
