Plusieurs milliers de personnes étaient dans les rues de Port-au-Prince le mardi 29 mars 2022 pour dire non à l’insécurité et au phénomène du kidnapping. Une marche organisée à l’occasion du 35ème anniversaire de la constitution de 1987, pour dénoncer la passivité voire la connivence des autorités en place face aux groups armés.
De nombreux jeunes ont défilé dans la capitale aux côtés des responsables politiques tels Clarens Renois, Eric Jean Baptiste et des figures de la société civile.
Sur tout le parcours, les manifestants ont lancé des propos hostiles envers le premier ministre Ariel Henry, déplorant son incapacité à garantir la sécurité de la population.
La marche s’est déroulée sans incident majeur en dépit de la frustration d’un groupe de protestataires qui souhaitaient modifier le parcours de la manifestation tel que prévu par les organisateurs.
Des manifestations se sont déroulées également dans d’autres villes du pays. Aux Cayes, plusieurs milliers de personnes, en colère, ont envahi l’aéroport Antoine Simon et ont mis le feu dans un petit avion humanitaire. Une personne a été tuée par balle et une dizaine d’autres ont été blessées.
À Jacmel, des protestataires ont incendié un avion hors service sur la piste de l’aérodrome pour dénoncer l’augmentation du coût du transport aérien local à la faveur de la situation à Martissant.
A Jérémie, les activités ont tourné au ralenti avec la fermeture de plusieurs magasins, écoles et institutions publiques.
Le premier ministre Ariel Henry condamne les actes de violences survenus lors de la manifestation aux Cayes. Il souligne avoir «instruit les pouvoirs publics de mettre l’action publique en mouvement contre les auteurs de ces actes subversifs afin qu’ils soient sévèrement sanctionnés ».