Le rapport souligne que la population continue d’être victime d’attaques de gangs, comme lors d’un massacre commis au marché public de Cabaret le 11 avril où, selon des médias locaux, environ 10 personnes, dont des femmes, ont été assassinées par des hommes armés qui ont ensuite pillé les commerces et volé des véhicules. Des attaques contre les forces de police et des enlèvements continuent d’être signalés, ainsi que des coups de feu dans la zone de Carrefour de l’aéroport international de Port-au-Prince, qui demeure fermé depuis le 4 mars. Le Palais présidentiel a aussi fait l’objet de plusieurs tentatives d’attaques qui ont été repoussées par les forces de l’ordre.
Le nombre de personnes déplacées en Haïti se maintient à 362 500 personnes au 9 avril, dont 89 000 sur 87 sites de la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince. Parmi ces dernières, plus de 36 000 sont hébergées dans 22 sites gérés par la Direction de la Santé de l’Ouest, avec le soutien de l’OPS/OMS. De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations poursuit son travail d’assistance auprès des migrants, en particulier à Cap Haïtien, dans le nord, et près des zones frontalières, notamment Ouanaminthe et Belladère.
Avec la saison des pluies dans le pays, les risques d’inondations sont élevés et posent un risque supplémentaire pour les personnes déplacées et dans les zones les plus défavorisées. A la suite d’inondations signalées dans la commune de Cité Soleil dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince, le Programme alimentaire mondial est en train d’évaluer et répondra avec des produits secs au cours des prochaines semaines.