Au moins 262 personnes ont été tuées et 66 autres blessés dans les attaques menées depuis plus de deux mois par la coalition criminelle « Viv Ansanm », dans la commune de Kenscoff. 53 % des victimes sont des membres de la population civile et 47 % sont des individus associés aux groupes criminels, selon un rapport conjoint publié lundi 07 avril par le bureau intégré des Nations Unies en Haïti et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Des hommes, des femmes et des enfants ont été exécutés à l’intérieur de leurs habitations, tandis que d’autres ont été abattus sur les routes et sentiers en tentant de fuir la violence. Les corps des victimes ont ensuite été brûlés. Des violences sexuelles, notamment des viols, ont également été commis contre des femmes et jeunes filles. Environ 200 habitations ont été détruites ou incendiées et plus de 3 000 personnes ont dû fuir, toujours selon le rapport.
Depuis le début des confrontations à Kenscoff, quatre membres des forces de sécurité ont été tués et quatre autres ont été blessés. Un agent de la MMAS a aussi été blessé, poursuit le rapport du BINUH et du HCDH.
Le BINUH et le HCDH recommande aux autorités haïtiennes de prendre des dispositions idoines pour faire face à cette situation, suggérant notamment l’élaboration d’un plan global pour reprendre le contrôle des zones touchées par la violence des gangs et protéger la population.
Ils demandent également à la communauté internationale de poursuivre le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti et de continuer à mettre à jour la liste des individus et entités sanctionnés par les Nations Unies, en particulier pour avoir préparé, ordonné ou commis des actes en Haïti.
