Les activités étaient paralysées à Port-au-Prince le lundi 7 février marquant le 36e anniversaire de la chute de la dictature des Duvalier et officiellement, selon plus d’un, la fin du mandat constitutionnel du président Jovenel Moïse, assassiné chez lui dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021
Redoutant des tensions dans les rues face à la persistance de la crise politique, les écoles, les entreprises commerciales, les banques, l’administration publique étaient restées fermées tandis que le transport en commun et même le secteur informel fonctionnaient au ralenti.
Dans son message à la nation à l’occasion du 7 Février, le premier ministre Ariel Henry a salué le peuple haïtien qui, a-t-il dit, a compris le jeu des politiciens en se démarquant des opérations visant à bloquer le pays.
Personne n’a ni le droit ni l’autorité pour désigner un président de la République et un premier ministre, a indiqué Ariel Henry qualifiant de jeux d’enfant les initiatives dans le cadre des Accords dits de Montana et de Louisiane.
Le chef du gouvernement a également promis de créer des conditions propices à l’organisation des prochaines élections. « Nous allons avancer avec ceux qui veulent que le problème de l’insécurité soit résolu, qu’un nouveau CEP soit mis en place pour aller aux élections », a-t-il dit.
Le premier ministre Ariel Henry est le principal obstacle à la tenue du dialogue national, a déclaré le président du tiers du Sénat dans un message à la nation.
Le sénateur Lambert a réitéré la position ferme du Sénat constatant l’épuisement des services du Premier ministre de facto dont le rôle consiste désormais à liquider les affaires courantes. Il annonce la tenue à la fin de la semaine un sommet avec les différents pôles de la société. Ariel Henry y sera invité officiellement.
Le parti Rassemblement des Jovenélistes pour la démocratie exhorte le docteur Ariel Henry à quitter la primature, lui reprochant d’avoir échoué dans la mission que lui avait confiée le président assassiné Jovenel Moïse.
L’association des pharmaciens d’Haïti dénonce la recrudescence de l’insécurité condamnant particulièrement le kidnapping de Caëlle Edmond Jean-Baptiste, pharmacienne de carrière, le 6 février, sur la route de Bourdon. L’APH exige la libération sans condition de l’otage.
