Actualité à la une du 7 avrl 2025
Les gangs armés multiplient leurs exactions. A Kenscoff, les malfrats ont incendié plusieurs maisons et l’hôtel Le Montcel, pendant le week-end.
La police nationale d’Haïti a poursuivi dimanche ses opérations dans le fief du gang « Chen mechan » en plaine, à la suite de l’attaque menée par ce dernier contre la base du CBIM, à Clercine. Plusieurs bandits ont été tués tandis que des matériels et maisonnettes qui servaient de cachettes aux malfrats ont été détruits, a fait savoir le porte-parole adjoint de la PNH, Lionel Lazarre.
La PNH a par ailleurs apporté des précisions autour de l’intervention ayant conduit à l’arrestation de l’ex-député Alfredo Antoine, le vendredi 3 avril 2025, par des agents de la DCPJ, à Morne Calvaire. Trois armes à feu dont deux fusils, des munitions, neuf téléphones, une tablette et une radiocommunication ont été confisqués chez lui.
Le président du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean, a réaffirmé samedi, dans un entretien au journal dominicain listin diario, que les violences en Haïti sont alimentées par les trafics de drogue, d’armes et de munitions, le blanchiment d’argent, et le trafic d’organes, un phénomène en forte croissance dans le pays.
L’économiste Fritz Jean a expliqué que la grave crise sécuritaire qui prévaut en Haïti profite à des groupes mafieux tant en Haïti, qu’en République Dominicaine, en Jamaïque, en Colombie et en Floride aux Etats-Unis.
De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’échec du Conseil présidentiel de transition après 12 mois de gouvernance. Certains acteurs réclament purement et simplement le départ du CPT, qui se montre incapable d’apporter des solutions aux problèmes les plus urgents de la population notamment l’insécurité.
L’ancien ministre Camille Leblanc critique également l’actuelle équipe de transition. Pour l’ex-titulaire du MJSP, le CPT ne s’est pas vraiment attelé à l’amélioration de la situation, déclarant que la persistance de la crise dérive du fait que ce soit l’internationale qui impose toujours des solutions inadaptées avec le consentement des acteurs locaux.