A l’appel de l’opposition, plusieurs milliers de personnes étaient dans les rues hier, à travers le pays pour réclamer la démission du président Jovenel Moise.
A Port-au-Prince, une branche de la manif avait pris la direction du champ de Mars alors qu’une autre ayant à sa tête, le leader du parti Pitit Dessalines, s’était rendue devant l’ambassade américaine à Tabarre où Jean Charles Moise a demandé au gouvernement américain de lâcher le chef de l’Etat.
Jean Charles Moise avait auparavant déposé une gerbe de fleur au pied du moment érigé au champ de Mars, en mémoire du père fondateur de la patrie, Jean Jacques Dessalines, à l’occasion de la commémoration du 213e anniversaire de son assassinat.
Le président Jovenel Moise, lui, ne s’était pas rendu ni au pont Rouge, ni à Marchand Dessalines mais a effectué une offrande florale au Musée du Panthéon National. Il était accompagné notamment de la première dame et du premier ministre démissionnaire, Jean Michel Lapin.
Un mort et 3 blessés par balle ont été recensés, hier, à l’Avenue Christophe non loin de la Cour supérieure des Comptes et à la Rue Rivière, en face du rectorat de l’UEH, en marge de la manifestation.
A Léogâne, un adolescent a été tué par balle. Des protestataires qui accusent la police ont, en représailles, mis le feu au sous-commissariat Anacaona et plusieurs véhicules qui se trouvaient sur la cour.
Ces manifestants avaient, un peu plus tôt, mis le feu dans des bâtiments de la Mairie et du tribunal de paix et une station de radio, la propriété du Député progouvernemental, Jean Wilson Hyppolite.
Les funérailles du jeune Carlos Manuel François alias Jouby, tué lors de la manifestation de vendredi dernier à Saint-Marc, ont été chantées hier. Cependant le convoi funèbre a été dispersé à coup de gaz lacrymogène par la police devant le commissariat.
Le président du PHTK, Liné Balthazar se retire de la commission présidentielle de dialogue. Ce sont au total 4 commissaires qui ont claqué la porte, suite aux déclarations, mardi, du président Jovenel Moise.
Le Directeur Général du MSPP, Dr Lauré Adrien dément catégoriquement les rumeurs selon lesquelles un cas d’Ebola aurait été recensé en Haïti. Il a cependant fait savoir qu’une alerte a été émise contre une ressortissante haïtienne en provenance de la République démocratique du Congo qui finalement ne représentait aucun danger pour le pays.