Des dirigeants politiques, insatisfaits du contenu du message du président Jovenel Moise. Ils se demandent si le chef de l’état évalue l’ampleur de la crise.
Plusieurs dirigeants politiques ont participé mercredi à une rencontre à l’ambassade américaine autour de la crise politique haïtienne. LAPEH, UNIR-HAITI et le secteur dit démocratique et populaire notamment, étaient représentés.
Dans un communiqué, l’ambassade américaine appelle les acteurs à emprunter la voie du dialogue pour sortir le pays du bourbier.
« C’est seulement par la voie des urnes qu’on peut arriver au pouvoir dans un régime démocratique », a déclaré, l’ambassadeur Kenneth Merten, sous-secrétaire d’Etat au département d’Etat américain en charge des relations avec Haïti, dans une interview à « La voix de l’Amérique ».
Le diplomate a condamné les actes de violences ayant émaillé les mouvements de protestation visant à exiger le départ du président Jovenel Moise tout en reconnaissant que l’opposition peut avoir des désaccords avec l’Exécutif.
Le Core Group rejette, lui aussi, les violences et prône une « concertation inclusive ».
Une nouvelle manifestation s’est déroulée hier, à la capitale, dans le cadre de la mobilisation pour obtenir le départ du président Jovenel Moise.
L’ancien vice-délégué de l’arrondissement de Limbé, Gaby Silencieux et le délégué départemental du Nord, Antonio Jules sont à couteaux tirés. La mauvaise répartition de 8 millions de gourdes décaissées par l’équipe au pouvoir pour faire échec à la manifestation de l’opposition le 18 novembre dernier dans la 2e ville du pays serait à l’origine de ce conflit.
Les prix des produits de première nécessité ont augmenté suite aux derniers mouvements de protestation et de grève, a -t -on constaté dans les marchés de la région métropolitaine de Port-au-Prince.