En lieu et place de cercueils, trois urnes funéraires ont été placés sur une table où sont exposées les photos des martyrs. Josette, Sarahdjie et Sherwood Sondjie Desanclos ont été tuées puis brulées le 20 aout dernier à Croix-des-Bouquets par les bandits de Cité Doudoune affiliés au gang du groupe criminel 400 mawozo.
Me Jean Simmson Desanclos s’est demandé qu’est-ce qu’il a fait pour mériter cette punition déclarant que c’est toute sa vie qui est partie après le crime crapuleux de son épouse et ses deux filles.
« La mort nous guette dans tous les coins et recoins. On dirait que les Haïtiens marchent définitivement sous le bras avec leur cercueil et que chacun attend paisiblement son tour d’être la prochaine victime », s’est révolté Me Desanclos qui demande à la population et la justice de son pays d’agir pour que ce crime ne reste pas impuni.
Le glas a sonné le samedi 20 aout 2022 pour mettre un terme au règne des gangs armés violents qui imposent leurs lois dans le pays et apporter des solutions durables au problème de l’insécurité, a déclaré Me Samuel Madistin, président du conseil d’administration de la FJKL dont les victimes étaient trois proches collaboratrices. Me Madistin a dénoncé l’impunité, qui, a-t-il souligné, est un encouragement à la récidive et l’action criminel, et constitue une grave menace pour la démocratie et les droits humains.
Le juriste Patrick Laurent, dont Me Simpson Desanclos est membre du cabinet d’avocats, a pour sa part, dénoncé le fait que le pays soit livré à lui-même où la capitale est assiégée par les gangs à diplôme ou sans diplôme, à cravate ou sans cravate. Nous vivons dans une société sans cœur, sans âme, sans humanité, a indiqué l’homme de loi a aussi déploré que les criminels soient mieux organisés que la population
Sherwood Sondjie Desenclos, 29 ans, a étudié le droit à la Faculté de Droit et des Sciences économiques de l’Université d’Etat d’Haïti, travaillait au Ministère de l’économie et des finances.
Quant à Sarahdjee, 24 ans, elle étudiait les sciences comptables à l’université de Port-au-Prince. Leur maman Josette Fils Desenclos travaillait à l’APN, autorité portuaire nationale.
Selon le commissaire du gouvernement ai de la Croix-des-des-bouquets, Me Roosevelt Zamor, elles ont été assassinés par les malfrats après une tentative de kidnapping.
Le chef du Parquet de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant qui assistait aux obsèques a dû quitter précipitamment la cérémonie face aux hostilités de certains membres de l’assistance.