L’Unité de lutte contre la corruption a été saisie du dossier de la Banque nationale de crédit impliquant trois membres du Conseil présidentiel, après avoir reçu une dénonciation formelle. Les trois Conseillers-Présidents concernés ont réclamé du président du Conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis, un montant de 100 millions de gourdes, pour le maintenir en poste.
L’ULCC travaille actuellement sur le dossier afin de déterminer s’il s’agit d’un acte de corruption et, le cas échéant, constituer une commission d’enquête, a appris la rédaction d’une source généralement bien informée.
Les trois conseillers-présidents impliqués dans ce scandale auraient commencé à exercer les pressions depuis la fin du mois de mai dernier. Et si les 100 millions de gourdes n’ont pas été versés, ils auraient obtenu chacun une carte de crédit dont la limite serait fixée à 20 mille dollars américains selon une autre source.
Le président du Conseil d’administration de la BNC a déjà constitué un cabinet d’avocat sur le dossier. Raoul Pierre-Louis a adressé un rapport au premier ministre Garry Conille. Cependant ni le chef du gouvernement ni le Conseil présidentiel n’ont pas encore réagi à ce nouveau scandale qui ternit un peu plus l’image du CPT.