L’ULCC transmet onze rapports d’enquêtes sur des faits avérés de corruption à la justice

Le directeur général de l’Unité de lutte contre la corruption, Hans Ludwig Joseph,  a transmis hier, au doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince  et au commissaire du gouvernement de la capitale, onze rapports d’enquêtes sur des faits avérés de corruption. Les rapports d’enquêtes portent  sur la gestion de certaines institutions publiques dont le Sénat, l’ONA, la Loterie de l’état haïtien, l’APN de Saint-Marc, le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, le ministère des Affaires étrangères et la Mairie de Ouanaminthe.

« Sur l’ensemble des dossiers, le Trésor public a été saigné à blanc. Les pertes et les manques à gagner sont estimés à plus de quatre milliards de gourdes, soit 2 % du budget national 2023-2024», a souligné le directeur général de l’ULCC.

Les enquêtes ont confirmé les accusations de détournement de biens publics, enrichissement illicite, blanchiment des avoirs, abus de fonction, prise illégale d’intérêt, faux en écriture publique, fausse déclaration de patrimoine et association de malfaiteurs.

L’ULCC recommande la mise en mouvement de l’action publique contre plusieurs anciens et actuels fonctionnaires de l’Etat  entre autres pour abus de fonction et détournement de biens publics.

Sur la liste figurent les noms des ex-sénateurs Joseph Lambert, Wanique Pierre, Hervé Fourcand, Francisco De la Cruz, Gracia Delva et Nènel Cassy ; l’ex-député Alfredo Junior Antoine ; l’ex-directeur général de l’ONA, Jemley Marc Jean-Baptiste, l’actuel directeur général du MENFP, Meniol Jeune et l’ancien  coordonnateur du Projet Education pour Tous, Norbert Stimphil.

L’unité de lutte contre la corruption renouvelle également sa demande de mise en mouvement de l’action publique contre l’ancien sénateur du Centre Willot Joseph, accusé d’avoir présenté un faux certificat positif de déclaration de patrimoine.  

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