Dans son dernier rapport présenté au Conseil de Sécurité, le 5 Octobre dernier, le Secrétaire Général des Nations Unies condamne la recrudescence de l’insécurité à travers le pays et la prolifération des gangs armés. Elles rappellent à l’État haïtien qu’il a l’impérieuse nécessité de protéger les gens surtout ceux qui sont sous le joug des criminels.
Il s’inquiète que les bandits défient à tout temps les autorités haïtiennes, de plus en plus impuissantes face à la montée des cas de violence dans plusieurs zones du pays notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Tout en dénonçant l’impunité, le patron de l’ONU appelle l’État haïtien à passer à l’acte contre les bandes armées et se ressaisir, soulignant que la violence des gangs a une incidence directe sur l’activité économique, formelle et informelle, sur l’emploi et sur l’attractivité du pays.
L’ONU dénonce les nombreux actes de violences commis depuis l’assassinat de Maître Monferrier Dorval le 28 août dernier. Elle déplore ainsi la mort de ‘’plusieurs pères et mères, enfants, étudiants, hommes de lois, travailleurs, et entrepreneurs ont été assassinés et des centaines de familles qui se sont réfugiées dans des abris de fortune après que leurs maisons aient été incendiées par les gangs, notamment dans les quartiers de Bel Air et de La Saline’’.
L’ONU alerte également sur le fait que des défenseurs des droits humains et des journalistes sont incapables d’exercer en toute quiétude leur tâche car ils sont ‘’menacés de mort pour avoir révélé et dénoncé des injustices ainsi que des manifestants tués ou blessés en prenant part à des mouvements de revendication pacifiques’’, signalant le cas de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire.
L’Organisation des Nations Unis rejoint les haïtiens qui réclament plus de sécurité et de justice, pour un développement social et économique durable du pays.
Elle réitère sa volonté de soutenir les autorités nationales à atteindre cet objectif, rappelant son support à la police nationale d’Haïti. L’ONU reconnait aussi que ‘’malgré les efforts, de nombreux progrès restent encore à accomplir’’.
Elle indexe le faible effectif de la PNH, qui fait face à un déficit de ‘’financement, de formation, d’équipement adéquats et de véhicules spécialisés’’.