Face à l’échec de ses démarches auprès du Canada pour diriger une force multinationale en Haïti pour combattre les gangs qui terrorisent le peuple haïtien, l’administration Biden semble désormais opter pour une nouvelle mission de la paix des Nations Unies dans le pays, selon le Miami Hérald.
Les États-Unis ont d’abord proposé d’envoyer une « force d’action rapide » multilatérale en Haïti dans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en novembre dernier. L’administration Biden ne s’est jamais portée volontaire pour diriger la force elle-même.
La Maison Blanche avait espéré que le Canada dirigerait une telle force. Mais la tendance avant la visite du président Joe Biden à Ottawa jeudi et vendredi a clairement montré qu’il était peu probable que les Canadiens assument un rôle de leadership, le premier ministre Justin Trudeau mettant publiquement en doute la capacité du Canada à assumer la mission.
Les hauts responsables de l’administration américaine ont reconnu que le sujet d’Haïti faisait partie des discussions les plus complexes et compliquées qui auraient lieu entre Biden et Trudeau, mais n’ont pas laissé espérer qu’il y aurait une percée, toujours selon le journal floridien.
«Ce que nous avons fait, je pense, méthodiquement, avec le Canada, en examinant vraiment ce qui est nécessaire sur le terrain, ce qu’il faudrait, vraiment, combien d’autres pays potentiellement, quel type de mandat, qu’il s’agisse d’un chapitre 7 ou si c’est quelque chose dont le Conseil de sécurité de l’ONU devrait vraiment débattre », a ajouté le responsable. Le chapitre 7 de la charte de l’ONU autorise l’usage de la force pour l’imposition de la paix.
Un porte-parole du Département d’État a déclaré jeudi à McClatchy et Miami Herald que les États-Unis « travaillaient toujours avec nos partenaires internationaux pour développer le cadre d’une force multinationale dirigée par la police pour aider la Police nationale haïtienne». Mais trois sources proches de l’effort ont déclaré que l’administration s’était discrètement concentrée ces derniers jours sur une mission de maintien de la paix.
