Le Barreau de Port-au-Prince honore la mémoire du Bâtonnier Monferrier Monferrier Dorval

Le conseil de l’ordre des avocats de Port-au-Prince a marqué  le premier anniversaire de l’assassinat de Me Monferrier Dorval, l’Ex-batônnier en réalisant, en collaboration avec le Cabinet Dorval, une série d’activités du jeudi 26 au dimanche 29 Août 2021.

Tout a commencé à l’hôtel Montana, par une exposition des œuvres du professeur de droit constitutionnel. Une journée dédiée à l’apport de Me Dorval dans le droit public haïtien.
Plusieurs ouvrages de Me Monferrier Dorval ont été notamment exposés ainsi qu’une quarantaine d’articles où il posait les problèmes d’éthique de la profession d’avocat.
L’objectif consistait à rappeler à la société l’éminent penseur qu’était Monferrier Dorval, a souligné Me Wilgui Beucia directeur de cabinet de l’ex-bâtonnier.

Des spécialistes du droit présents pour l’événement en ont profité pour faire une analyse critique des œuvres de l’ex-avocat.  
Me Patrick Pierre Louis, conseiller du barreau, a mis l’accent sur le concept de dissensus, que préconisait Me Dorval, disant toujours qu’il faut un minimum de consensus pour pouvoir entrer en désaccord.

Les règles jurisprudentielles et points de vue en droit public élaborés par l’ex-professeur Dorval ont été présentés également par Me Léon Saint Louis, président de la commission scientifique du barreau de Port-au-Prince.
La journée du vendredi 27 Août a été consacrée à la fonction du Bâtonnier.

Le lendemain, samedi 28, une messe de requiem a été célébrée, à l’Hôtel Karibe en mémoire du Bâtonnier Monferrier Dorval à l’occasion du premier anniversaire de son assassinat.

Monseigneur Pierre André Dumas a présenté Me Dorval comme « un digne fils de la nation, le martyr de la cause juridique qui durant sa vie a travaillé pour arrêter les pratiques de violations systématiques du droit et des principes de l’état de droit ».

Il a dénoncé le blocage de l’enquête un an après l’assassinat, soulignant que les vrais auteurs sont en cavale.

Me Marie Suzie Legros, qui a succédé à Me Monferrier Dorval, questionne les raisons du blocage du dossier  au niveau du parquet, rappelant en outre un mandat de comparution émis à l’encontre de l’ex-première dame Martine Moïse citée à titre de témoin par le juge chargé du dossier.

La Bâtonnier déplore l’attitude du commissaire du gouvernement, Me Bed-Ford Claude, qui n’a pas contraint Martine Moïse à  répondre aux questions du magistrat instructeur, lors de son récent retour en Haïti après la mort de son mari, le président Jovenel Moïse.

Me Marie Suzie Legros continue de réclamer une assistance internationale dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ex-bâtonnier, soulignant qu’il n’y a rien d’illégal en prenant l’exemple du cas de l’ex-président Jovenel Moïse.
Me Patrick Pierre-Louis, membre du conseil de l’Ordre, a également dénoncé les obstacles à l’enquête, critiquant les manœuvres du chef du parquet. Il a rappelé que Me Monferrier Dorval était un « bâtonnier inclusif  au service de ses confrères, un partisan de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice de la profession d’avocat, et l’artisan d’un barreau, porte-parole du droit ».

Me Monferrier Dorval avait été assassiné dans sa résidence privée à Pèlerin 5 le 28 Août 2021. Les autorités judiciaires et policières ont procédé à l’arrestation de plusieurs individus accusés d’être impliqués dans ce crime. Citons notamment Modelet Sénégeau, alias « Abidy », Mackender Fils-Aimé, Dunès Vilpique « alias Jah », Markenson Charles « alias Cobra », Gerson Laurent, alias « TiLuc ou Louko », Richelet Augustin, Johnny Toussaint.

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