Le Barreau de Port-au-Prince dénonce l’assassinat de Jovenel Moïse, survenu ”dans d’obscures et tragiques circonstances”. Ce qui représente de l’avis du Barreau ”l’ultime signe de la déliquescence des institutions étatiques, incapables d’assurer leurs fonctions régaliennes, et tout particulièrement celle de garantir le droit constitutionnel à la vie”.
Le Barreau demande également ”qu’une enquête fiable soit diligentée en vue de
permettre à la justice de sévir, dans un délai raisonnable, contre les auteurs d’un crime aussi féroce et barbare” tout en appelant la police ”à prendre des mesures appropriées en vue d’endiguer ce climat organisé d’insécurité qui a déjà fait trop de victimes”.
Le Barreau de Port-au-Prince dit ”constater que l’assassinat de l’ancien président survient alors que, la place du droit dans le fonctionnement institutionnel s’est considérablement affaiblie suite à une gouvernance étatique souvent caractérisée par des écarts significatifs à la règle de droit, conduisant ainsi à la faillite des institutions”
Il invite les autorités étatiques constituées ”à se réapproprier la fonction régalienne en matière de protection des vies et des biens” en créant les conditions d’un retour à la normalité démocratique.