Environ 95 mille personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince entre le 8 mars et le 9 avril 2024 à cause de la violence des gangs armés, selon les derniers chiffres communiqués par l’OIM. 63% d’entre elles étaient déjà des déplacés internes. 58% ont pris la direction du grand sud pour se réfugier notamment à Jérémie, aux Cayes et à Léogâne.
Parmi les personnes interviewées quittant la zone métropolitaine de Port-au-Prince, près de 4 sur 10 voyageaient en familles et étaient en majorité chefs de leurs familles. Elles résidaient à Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville et Carrefour.
L’OIM souligne qu’au début du mois de mars, lorsque la situation sécuritaire a empiré, ce sont les personnes qui étaient déjà déplacées internes (PDIs) qui ont été les premières à commencer à quitter la capitale. Au fil du temps, les personnes qui n’étaient pas des PDIs deviennent de plus en plus nombreuses à quitter Port-au-Prince.
97% des déplacés ont l’intention de rester dans les provinces en Haïti; 2% de partir vers la République Dominicaine et moins de 1% vers les Etats-Unis, selon l’agence onusienne.