Le Ministère de la justice et de la sécurité publique annonce la création d’une cellule antigang dans les Tribunaux de première instance de la Croix-des-bouquets, de Port-au-Prince et des Gonaïves, dans le cadre des mesures d’application de l’arrêté instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans 14 communes des départements de l’Ouest et de l’Artibonite, du 19 juillet au 19 aout 2024.
La Cellule Antigang est habilitée à effectuer des perquisitions, de jour comme de nuit, dans tous les endroits jugés nécessaires ; prolonger la garde à vue de suspects ; suspendre, au besoin, les permis de port d’armes ; procéder à la saisie de tous les véhicules sans plaque ou portant une ancienne plaque d’immatriculation ; interdire les feux d’artifice, les publications et les réunions jugées subversives et de nature à troubler l’ordre public.
Le MJSP a adressé en ce sens une circulaire aux officiers du Ministère public près les Tribunaux de première instance des trois juridictions concernées
Dans cette circulaire, les Commissaires du Gouvernement des juridictions concernées sont instruits, lorsque les circonstances l’exigent, de réquisitionner, conformément à la loi, les biens, équipements et matériels nécessaires à l’accomplissement de la mission des Forces de l’ordre.
Les grévistes du secteur judiciaire sont également requis de mettre un terme à leur mouvement d’arrêt de travail.
Les cellules antigang devront adresser au ministre de la justice et de la sécurité publique un rapport hebdomadaire sur les faits marquants de leur intervention dans les localités concernées.
Les cellules antigang instituées dans le cadre de la présente circulaire seront démobilisées à la fin de l’état d’urgence sécuritaire, indique la Circulaire.