Le Forum des Anciens Premiers Ministres d’Haïti est préoccupé par la conjoncture socio-politique du pays. C’est ainsi qu’il exhorte les acteurs à s’unir et à œuvrer en faveur du renforcement des institutions démocratiques et la promotion de l’État de droit dans le pays.
« Face à une préoccupante conjoncture politique marquée par une insécurité généralisée dans la capitale et d’autres points du territoire national, une crise politique persistante, une crise alimentaire dévastatrice, une division qui ronge notre nation et une tendance à la stigmatisation, le peuple haïtien, au bord de l’abîme, attend désespérément un sursaut citoyen réparateur », a souligné la structure dans un communiqué publié le 9 août 2023.
Le Forum des Anciens Premiers Ministres d’Haïti a dit vouloir participer dans la quête de solutions, dans un esprit d’impartialité, croyant « qu’un sursaut patriotique est indispensable pour relever les défis qui accablent notre peuple au quotidien ».
« A cette étape cruciale pour la survie du pays, nous appelons à l’unité nationale et à la mise à l’écart de nos différends, car Haïti a toujours pu faire face à l’adversité par l’unité de ses filles et de ses fils. Nous devons relever les défis de sécurité, de justice et de précarité qui entravent notre développement » incite la structure politique composée d’anciens Chefs de Gouvernement.
Ce qui passe, relate le Forum, par la création d’un ‘’climat propice à l’investissement et à la création d’emplois pour notre population, tout en préservant les emplois existants ou potentiels’’.
« La stabilité politique est indispensable à la réussite de ce plan! Nous exhortons donc tous les acteurs politiques à un engagement actif et non-partisan pour le renforcement de nos institutions démocratiques et la promotion de l’État de droit », a ajouté le Forum des Anciens Premiers Ministres.
Ces anciens Premiers ministres ont aussi fait part de leur stupeur devant la lenteur de l’enquête judiciaire sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, regrettant « qu’aucune avancée sérieuse n’ait été réalisée par la justice haïtienne ni une coopération internationale effectivement mobilisée, pour élucider les circonstances de l’assassinat du président Jovenel Moïse et qu’aucun des coupables, intellectuels et opérationnels, n’aient été condamnés en Haïti ».