Le bilan de la guerre des gangs au Nord de la capitale haïtienne s’est alourdi. Au moins 75 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et 68 autres blessées selon un communiqué publié par le Bureau intégré des Nations Unies (BINUH), le vendredi 6 mai 2022.
Les Nations unies se disent vivement préoccupées par la détérioration de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, provoquée par les affrontements violents entre gangs dans les communes de Croix-des-Bouquets, de Tabarre et de Cité Soleil.
« Les institutions nationales et partenaires humanitaires estiment qu’au moins 9,000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons et de se réfugier dans des sites temporaires tels que des églises et des écoles, ou encore dans des familles d’accueil».
Selon les Nations Unies, les gangs auraient également recours à des actes de violence sexuelle, y compris le viol collectif d’enfants âgés d’à peine 10 ans, pour terroriser et intimider les populations locales vivant dans des zones contrôlées par des gangs rivaux.
Le communiqué fait état de rapports alarmants indiquant que « des enfants auraient été recrutés au sein des gangs et que nombre d’entre eux ont été exécutés ». « Au moins 12 maisons ont été délibérément incendiées et cinq personnes auraient été brûlées vives au cours d’incidents à Cité Soleil »,
Des dizaines d’écoles et de centres médicaux ont été contraints de fermer leurs portes, et de nombreux citoyens ont du mal à trouver des produits de base, notamment de l’eau et de la nourriture.
L’ONU demande aux autorités nationales de poursuivre leurs efforts dans la lutte contre les gangs armés afin que l’ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, dans le respect des droits de l’homme, et les appellent à poursuivre en justice les responsables de cette violence.