Philip Mountbatten, époux de la reine Elizabeth et duc d’Edimbourg, est décédé ce vendredi à l’âge de 99 ans. Né prince de Grèce et du Danemark, le 10 juin 1921, celui qui était devenu l’époux de la reine Elizabeth II, est présenté comme un personnage atypique.
D’origine allemande mais de foi religieuse orthodoxe, Philip a connu une enfance bouleversée marquée par plusieurs passages au sein de pensionnats dans pratiquement toute l’Europe, notamment à Saint-Cloud, en France, et en Allemagne. Un épisode survenu après l’exil de ses parents.
Il rencontra la princesse héritière Elizabeth durant ses études au collège naval de Darmouth et l’épousa par la suite, le 20 novembre 1947. Il avait dû renoncer à sa nationalité et à ses anciens titres de noblesse.
Cependant, il a gardé ses valeurs issues de sa foi orthodoxe, comme le sens de la hiérarchie, le conservatisme en matière de mœurs et les préoccupations écologiques.
Connu pour avoir joué un rôle dans la Seconde Guerre mondiale, Philip Mountbatten allait mettre fin à sa passionnante carrière d’officier de la Navy.
Éclipsé un certain temps par sa femme, devenue reine et contraint à marcher deux pas derrière elle, il a parfois exprimé son agacement.
Le prince Philip était ouvert sur le monde. La preuve, quand il avait accepté de se faire filmer en 1969, dans le reportage « Royal Family », qui a fait un malheur. Il avait entraîné la reine à pratiquer le bain de foule pour vaincre la timidité.
Philip a été une personnalité très engagée notamment sur le plan environnemental. Il a été à la tête de World Wide Fund, le fonds mondial de préservation de la nature, de 1981 à 1996.
En 2001, il a tenu une déclaration qui a surpris plus d’un en disant que son fils Charles ne ferait pas un bon roi. L’héritier du trône d’Angleterre avait auparavant jugé son père d’autoritaire, cruel et brutal.
Le Royaume-Uni lui rend hommage actuellement.
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