Actualité à la une du 3 décembre 2025
Au moins 20 morts, des blessés par balles et environ 500 maisons incendiées. C’est le bilan de l’offensive du gang « Gran Grif » dans la nuit du 29 au 30 novembre dernier, à Pont-Sondé, selon le Collectif Défenseurs Plus.
L’organisation de défense des droits humains dénonce le silence des institutions publiques et rappelle que l’État haïtien a l’obligation imprescriptible de garantir le droit à la vie, à la sécurité, à l’intégrité physique de chaque citoyen, ainsi que la protection de leurs biens.
La localité de « K-Jacques, à Kenscoff a été également attaquée dans la nuit du 29 au 30 novembre par la coalition criminelle « Viv ansanm ». Plusieurs personnes ont été tuées par balles et à l’arme blanche et leurs corps incendiés, rapporte le maire de la commune, Massillon Jean. Il appelle à l’intensification des opérations des forces de l’ordre pour déloger les malfrats.
En visite à Port-au-Prince, le Secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin a rencontré séparément, le 2 décembre 2025, les membres du Conseil présidentiel de transition et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Les discussions ont porté principalement sur les élections et la sécurité.
La délégation de l’OEA a sollicité les points de vue des responsables haïtiens concernant la « feuille de route » à mettre en œuvre pour consolider la paix et la stabilité, avec l’appui de la communauté régionale et internationale, selon une note de la présidence haïtienne.
La visite du no 1 de l’OEA intervient au lendemain de l’adoption du décret électoral. Concernant le financement des élections, il informe que l’Etat haïtien est l’unique contributeur jusqu’à date. Un montant de 70 millions de dollars américains est disponible dans le basket fund, selon le porte-parole de la Primature, Val Ené.
Aucune condition n’est réunie pour organiser les élections actuellement en Haïti, de l’avis de Jacques Ted St Dic, membre du bureau de suivi de l’accord Montana. Il estime que le CPT et le gouvernement s’accrochent à cette idée dans le seul but de profiter davantage des maigres ressources de l’Etat.