Quatre des suspects écroués au pénitencier national dans le cadre de l’assassinat du président Jovenel Moïse ont été transférés le mardi 31 janvier 2023, en Floride, aux Etats-Unis. Le pasteur Christian Emmanuel Sanon, James Solages, Joseph Vincent et le colonel colombien à la retraite Germán Rivera Garcia devront répondre aux accusations de complot fédéral en lien avec le meurtre du 58e président haïtien.
Les quatre suspects sont accusés d’avoir aidé à coordonner un enlèvement raté du président Jovenel Moïse pour le destituer de ses fonctions à son retour d’une visite d’État en Turquie en juin 2021, puis d’avoir conspiré pour le tuer à son domicile le mois suivant.
James Solages, qui travaillait pour une entreprise de sécurité liée à un complot visant à destituer le président; Joseph Vincent, un ancien informateur confidentiel de la Drug Enforcement Administration (DEA) et le pasteur Christian Emmanuel Sanon, qui voulait remplacer Moïse, vivaient dans le sud de la Floride.
Avec ces transferts, un total de sept accusés ont été inculpés dans l’affaire de complot de meurtre déposée devant le tribunal fédéral de Miami.
L’enquête du sud de la Floride, menée par le FBI et Homeland Security Investigations avec le bureau du procureur américain, continue de se concentrer sur une société de sécurité CTU de Miami et son fondateur, Antonio “Tony” Intriago, qui a interagi avec les suspects mais n’a pas été arrêté ou accusé.
D’autres suspects arrêtés et emprisonnés en Haïti pourraient être transférés à Miami notamment le coordonnateur de la sécurité du président Jovenel Moïse, l’ex-commissaire divisionnaire Jean Laguel Civil, qui détiendrait la nationalité américaine, selon des sources cités par le Miami Hérald.
Jusqu’à présent, seuls trois accusés, qui avaient fui vers la Jamaïque et la République dominicaine après l’assassinat du président, ont été inculpés à Miami. Il s’agit de Mario Antonio Palacios, un ancien soldat colombien ; Rodolphe Jaar, un trafiquant de cocaïne autrefois condamné qui a aidé la DEA en tant qu’informateur, et l’ex-sénateur haïtien John Joël Joseph, accusé d’avoir fourni un soutien logistique aux comploteurs.