Des agents de l’unité d’élite de la PNH, Swat Team, ont mené hier une opération à Croix-Moreau, à Liancourt, le fief du gang Grand Griff de Savien, au lendemain de l’exécution de 7 policiers par ces individus. Cette intervention s’est soldée par la mort de deux personnes et l’incendie de plusieurs maisons.
La capitale haïtienne a vécu hier une journée de tension où plusieurs grands axes ont été bloqués. Des policiers crachaient leur colère suite à l’assassinat de leurs frères d’armes à Liancourt.
Des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Les activités ont été paralysées dans presque tous les secteurs.
Un vent de panique a soufflé également à l’intérieur et dans les parages de l’aéroport internationale Toussaint Louverture. Des protestataires pour la plupart des policiers en civil voulaient empêcher la sortie du premier ministre Ariel Henry qui venait de participer au 7e sommet de la CELAC, en Argentine.
La résidence officielle du premier ministre à Museau a été également prise pour cible. Les protestataires ont cassé les pare-brises de plusieurs véhicules garés dans la cour.
Aux Gonaives, des policiers protestataires ont libéré deux de leurs frères qui était incarcérés au commissariat et à la prison civile de la cité de l’indépendance dont Olnick Joseph accusé d’être un membre actif du gang dénommé « Kokorat san ras ».
La police nationale est en état d’alerte maximale et en mode d’opérations depuis hier, a annoncé la Direction générale de la PNH qui a convoqué à cet effet, tous les policiers à leur poste d’affectation respectif jusqu’à nouvel ordre.
La Direction générale de la police nationale appelle les policiers à la sérénité.
L’ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince lance un appel au calme pour protéger la population et réitère l’engagement des Etats-Unis aux côtés des forces de sécurité haïtiennes dans la lutte contre les gangs armés pour rétablir la sécurité au profit du peuple haïtien.
Plusieurs centaines de lycéens étaient dans les rues de la capitale hier pour dénoncer l’enlèvement au centre-ville, de la ménagère du Lycée Fritz Pierre-Louis, et exiger sa libération immédiate. Aucun élève ni enseignant du Lycée n’a été enlevé selon la Direction.
