Univision note que pour obtenir l’aval de l’Organisation des États américains, il faut également obtenir le consentement du gouvernement d’Haïti. Mais il ne s’agit là que d’une formalité diplomatique, estime-t-elle.
Toujours selon l’article de Unision Vision signé par J. P. Slavan, qui a travaillé comme correspondant étranger permanent en Haïti de 1990 à 1994, bien qu’Haïti n’ait pas le poids stratégique auquel Biden accorde manifestement de l’importance lorsqu’il s’agit de prendre des décisions difficiles en matière de sécurité nationale, la barbarie qui fait désormais partie de la vie quotidienne à Port-au-Prince pourrait inciter le cœur de jésuite du président à risquer la vie de courageux militaires américains – une fois de plus.
Un autre facteur qui doit peser sur Biden est l’augmentation du nombre de migrants haïtiens qui tentent d’entrer aux États-Unis ou dans tout autre pays où ils peuvent se rendre, estime Slavan. Selon lui, si les forces américaines interviennent, elles auront un plan de bataille différent de celui de 1994.
Par ailleurs, citant de sources, il informe que de hauts fonctionnaires de l’OEA ont récemment participé à des séances d’information sur la planification d’Haïti au siège de la Central Intelligence Agency à Langley, en Virginie, ajoutant qu’une équipe renforcée d’application de la loi à l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince travaillerait avec des ressources pour identifier et suivre les cibles des gangs en utilisant la technologie de reconnaissance faciale.