Après une grave crise de huit jours, le président Jovenel Moise s’est finalement adressé hier à la population. Il n’a annoncé aucune mesure pour faire face à la cherté de la vie,
Le chef de l’Etat a dénoncé cependant des dirigeants politiques qu’il accuse d’être de connivence avec des bandits armés. Je ne livrerai pas le pays aux mains des gangs armés et des trafiquants de drogue, a martelé Jovenel Moise.
Le président du Sénat, Carl Murat Cantave avait appelé hier le parlement, le pouvoir judiciaire et les forces vives du pays à s’asseoir ensemble en vue de faire une proposition de sortie de crise, tout en souhaitant que le chef de l’Etat sorte de son mutisme. .
La situation, ce matin à Port-au-Prince. Des barricades sont érigées dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Jusqu’à 8h, quelques camionnettes étaient remarquées à Delmas, sur la route de l’aéroport notamment.
Des responsables d’organisations de défense des droits humains dénoncent la présence de bandits armés dans les manifestations anti-gouvernementales. C’est la preuve que le pays n’est pas dirigé, estime Pierre Espérance du RNDDH.
Le corps consulaire condamne fermement les attaques perpétrées contre les consulats honoraires du Pérou et de l’Italie, le 12 Février dernier.
A l’Hôpital Général, les malades sont livrés totalement à eux-mêmes. Certains souffrent amèrement. Ils n’ont pas reçu de soins depuis le début de la crise. Ces malades en appellent à l’aide des autorités concernées.